Hellcome (RP: EVERYONE)

Aurora avait été amusée par les airs piteux et terrifiés des autres prisonniers. Ils avaient tous entendu parler de la prison mais pour sa part, elle n'avait pas voulu en savoir un mot. À quoi bon? Si elle devait y passer sa vie, si elle était déjà condamnée, elle verrait d'elle-même.

Une arrivée en douceur, hum? Les idées se bousculaient dans la tête de la prisonnière alors qu'elle apercevait les tireurs d'élite positionnés un peu partout à l'entrée. Elle tourna ensuite son regard vers les soldats qui les escortaient. Des armes. N'importe quel lâche peut se sentir fort avec une arme. Les mots avaient ensuite sorti comme elle les pensaient.. Elle les avaient insultés. Ils l'avait menacée. Elle les avaient mit au défi et un avait tiré.

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Elle avait été escortée, en trainant de la jambe gauche, jusqu'à l'hôpital. Un autre prisonnier se tenait devant elle, aussi touché par une balle. Ils furent posés sur des civières dès leur arrivée. Les infirmières ne devaient pas s'attendre à recevoir des blessés aussi rapidement, vu l'expression affolée qu'elles abordèrent lorsqu'elles les virent passer le seuil de la porte, couverts de sang.

-Nous avons deux blessés, je répète deux blessés, cria une infirmière affolée

Aurora lui jeta un regard et soupira avant de se masser les tempes du bout des doigts. La douleur dans sa jambe lui donnait la migraine et cette folle, pour aider, lui criait presque dans les oreilles. Elle et le prisonnier avec qui elle avait été conduite à l'hôpital furent transportés dans une salle, attendant un médecin. Elle entendit la voix d'une femme et les cris de l'infirmière folle cessèrent d'un coup, ce qui la fit sourire. Enfin, du calme.

Une femme magnifique passa la porte de la salle, les analysant tous les deux du regard.

-Commençons, nous n'avons pas le choix, non? dit-elle en mettant ses gants blancs.

Le prisonnier se leva de sa civière, dépassant la femme d'au moins une tête et se plaça sur un tabouret avant de retirer son chandail. Elle ne put retenir un soupir et rouler des yeux. Les hommes....

- Seigneur, ce n'est pas un stripclub. Par pitié pour mes yeux. murmura-t-elle assez fort pour se faire entendre.

Plusieurs regards se portèrent sur lui après qu'il ait retiré son chandail mais lui ne dédaigna même pas les observer, aucun en valait la peine, que des misérables inférieurs mais intéressant à regarder car la quasi-totalité était déjà rendu folle et se maudissait de ne pas avoir été "sage comme une image". Le seul réconfort ici était peut-être le fait de voir d'autres gens souffrir, le sien était plus celui de la solitude, le fait d'être seule. Une remarque l'interpella de la part d'une gamine, visiblement "courageuse" bien que le mot "folle" correspondait mieux après avoir osé contredire un de ses gestes.

- Seigneur, ce n'est pas un stripclub. Par pitié pour mes yeux.

Un scalpel était quasiment offert à lui, juste à tendre le bras et nous voilà parti pour repeindre les murs. Son poing se referma machinalement, contenant une rage qu'il aurait aimé déversé, habituellement il n'aurait pas eu cette envie, colérique peut-être mais pas stupide non-plus mais la journée était spéciale : Privé de liberté, surveillé comme un animal dans un zoo. Mais il pouvait jouir d'une chose, la crainte qu'il inspirait à chacun des gardes, savoir que juste entendre sa voix les laissait frémissant et angoissé...hm...quel plaisir sadique d'un homme n'attendant qu'à goûter le sang des proies. Une infirmière importune hurlait à s'en briser la voix, paniquée et affolée par la vague de prisonnier qui arrivait, au début il ne comprit pas lorsque la charmante infirmière MontDragon les abandonnait après s'être excusé pour rejoindre l'infirmière afin de sûrement lui demander de baisser la voix ou même d'aller se servir un calmant, que d'ennui, sa plus grande espérance devint réalité lorsque la paume claquait contre la joue de l'incommodante. Un rictus amusé déforma ses lèvres et un effet de bien-être l'envahit venu de nulle-part, peut-être car il avait trouvé une personne à peu près aussi dérangé que lui ? Aussi "soupe au lait" ?

Elle revint rapidement tout en regroupant ses longs cheveux auburn en une queue de cheval, après cela il reprit sa petite observation de la pièce, chaque garde était prêt à faire feu et la pièce était surveillée sous tout les angles jusqu'au moindre détail. A son arrivé déjà il avait vu un homme se faire traîner sur le sol, peut-être décédé ou simplement assommé mais en tout cas ensanglanté, ça ne pouvait être que des balles qui avaient fait ça une dizaine d'impacts lui trouaient la peau et son visage blafard endormi rappelait celui d'un poupon en pleine visite du monde de Morphée. Vlad' baissait les yeux et se ressaisissait, la femme sortait le plomb à l'aide d'une pince, l’inconvénient de sa maladie était que l'on pourrait le brûler vif qu'il ne sentirait rien pour autant et là en était la preuve, son désinfectant devrait sûrement être entrain de lui arracher des gémissements mais rien du tout, le silence total morbide.
Une voix s'éleva, celle de l'infirmière

-Donc, demanda-t-elle en arquant un sourcil, vous faites déjà les cons?

Un léger sourire et un rire s'échappa de ses lèvres, sa réponse ne se fit pas attendre.

- Un prisonnier pas très coopérant...et un lavabo trop près.

Bien que chuchotant, sa voix grave porta loin les mots et résonna dans l'ensemble de la pièce grise.

Suite à sa remarque, Aurora remarqua le léger sourire apparu sur le visage du médecin, qui se hâta à rattacher ses cheveux. Chaque geste était si gracieux et pourtant, quelques minutes plus tard, elle sortit et envoya une claque à la même infirmière qui ne c'était pas calmée. Aurora porta une main à sa joue, signe qu'elle avait bien imaginée l'impact que l'hystérique avait pu ressentir.

- Douce et violente à la fois.. pensa Aurora. Intéressant, comme mélange.

Elle jeta ensuite son regard sur le prisonnier à qui son commentaire s'adressait. Il avait serré les poings. Elle esquissa un sourire. C'est qu'elle était susceptible, la grande brute. Son regard passa du prisonnier au travail qu'effectuait la jeune femme. Elle semblait si jeune et pourtant elle avait une métrise parfaite de ses instruments et un contrôle excellent de ses émotions.

-Donc, demanda-t-elle en arquant un sourcil, vous faites déjà les cons?

-Un prisonnier pas très coopérant...et un lavabo trop près, répondit aussitôt le prisonnier

Aurora ne put se retenir de pousser un rire rempli de sarcasme. Qui étale ses actions de la sorte? Devant un membre du personnel, qui pourrait aussi bien le faire évacuer de l'hôpital... Soit il était idiot, soit beaucoup trop sur de lui. Dans les deux cas, il énervait déjà Aurora.

- Un lavabo... Pauvre mec. Si tu tiens à te venter de tes "exploits", si je peux appeler ça ainsi, ventes-en un qui n'implique pas une installation comme un lavabo. Massacre au lavabo, on aura tout vu.

Elle roula des yeux.

- Et pour répondre à ta question, hum.. Mademoiselle? Ce sont les gentils soldats qui manquent cruellement d'humour, continua-t-elle en passant une main sur sa blessure, qui commençait à la faire souffrir.

Après sa réponse, un rire résonna, sarcastique, moqueur, encore cette gamine qui n'avait rien d'autre à faire que de commenter d'une façon impertinente

- Un lavabo... Pauvre mec. Si tu tiens à te venter de tes "exploits", si je peux appeler ça ainsi, ventes-en un qui n'implique pas une installation comme un lavabo. Massacre au lavabo, on aura tout vu.


Il soupira longuement, mais un sourire se colla au visage quelques secondes après.

- Je ne comptais pas le tuer d'une façon des plus artistiques, je voulais juste lui exploser sa p'tite gueule.

Un sourire à l'intention de la prisonnière apparût, non mais qui était-elle pour parler comme ça ? Il ne bouillonnait pas mais n'était pas dans un état de calme non-plus, ce scalpel le narguait et l'aguichait avec sa fine lamelle argentée, lui, le fixant et cette même air ennuyé figé sur son visage.
Une odeur de sang flottait dans la pièce, la "gamine", c'était sûrement elle la source de l'odeur, la pauvre si-je-puis-dire, mais d'un côté vu son humour je l'aurai aussi fusillé.
La réaction de la gamine en sentant la pince lui pénétrer la chair....ce sera sûrement amusant, en tout cas plus que la cervelle étalée sur le mur et le lavabo détruit par les coups de crâne répétés, à cette pensée Vladimir eut un léger rictus en baissant la tête pour observer le sol et sa teinte blanche.

-Laissez moi vous dire une chose, si vous pensez vous amuser, vous n'avez encore rien vu mes très chers


Sa tête se releva vers elle, elle fermait la plaie de la prisonnière tout en parlant.

- J'en ai déjà fait mon terrain de jeux...

19 ans? Ce médecin avait son âge? Parfois, Aurora se demandait ce qu'elle aurait fait de sa vie... Si les choses avaient été différentes. Aurait-elle eu un métier comme la jeune femme? Quelque chose d'important? Elle ne savait pas. Elle ne saurait jamais.

Aurora c'était ensuite concentrée sur le prisonnier. La jeune femme avait dit quelque chose, par rapport à pincer.. Mais elle était occupée à dévisager la grande brute.

"- Je ne comptais pas le tuer d'une façon des plus artistiques, je voulais juste lui exploser sa p'tite gueule."

- Artistique? Tu m'as mal comprise. Tuer n'as rien d'artistique, ou d'amusant. C'est un contrat avec l'adversaire. C'est mettre sa vie en jeu pour prendre celle de quelqu'un d'autre. C'est risquer le même prix. Quitte à prendre la vie de quelqu'un, espèce de barbare, laisses ta victime avec un peu de dignité. C'est le peu qu'elle mérite.

Aurora avait sa vision bien à elle de la mort. Ironique, puisqu'elle avait été jugée pour meurtre... Mais elle en avait sa vision. Laisser une jeune fille orpheline après avoir tué son père devant ses yeux... Ces trois vies qu'elle avait prises... Elle le referait.

- Aïe!! lança Aurora en portant sa main à sa bouche

Ce médecin avait beau avoir du doigté, déloger une balle n'était pas agréable.

-Laissez moi vous dire une chose, si vous pensez vous amuser, vous n'avez encore rien vu mes très chers, lança la jeune femme en suturant la plaie d'Aurora

Aurora la regarda longuement, sans rien dire. S'amuser, c'est ce qu'elle tenterait de faire jusqu'à sa mort. C'est tout ce qui lui restait. Elle veillerait à s'amuser.

- J'en ai déjà fait mon terrain de jeux...

Elle observa la réaction de la jeune femme suite à une telle réponse. Elle n'affichait pas grand chose, mais Aurora était certaine que cette réponse l'avait amusée autant qu'elle.

- Depuis quand es-tu ici? Demanda simplement Aurora au médecin.

Elle se retourna ensuite vers le prisonnier avant d'ajouter:

- Attention, tu seras bien vite gameover si tu continues comme ça. Ce serait dommage de perdre à ton propre jeu.. dit Aurora en pointa la blessure de l'homme, un sourire arrogant sur les lèvres.